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Comment continuer à apprendre à la maison ?

Selon l’UNESCO, 89,5% des apprenants dans le monde sont affectés par la mesure de fermeture des écoles à la suite de la pandémie de COVID-19. En République Démocratique du Congo, c’est environ 16 millions d’élevés au primaire et 5,5 millions d’élèves au secondaire (annuaire statistique 2017-2018 du Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique) qui ne vont plus à l’école depuis le 19 mars 2020. Or, en RDC, ne plus aller à l’école signifie pour la grande majorité de ces enfants l’arrêt pur et simple des apprentissages.

 

Je vous livre quelques chiffres. Selon une enquête réalisée par l’Institut National des Statistiques (INS) en 2017 et 2018 auprès de 20 792 ménages en milieux rural et urbain, environ 20% des ménages congolais ont accès au réseau électrique, 37% ont accès à la radio et 9% à un téléviseur, 35% ont un téléphone portable. Seuls 13% des hommes et 4% des femmes âgés de 15 à 49 ans ont déclaré avoir utilisé un ordinateur au cours des 3 derniers mois. Ces chiffres s’élèvent à 18% et 5% respectivement pour ce qui est de l’utilisation d’Internet.

 

Je ne vous parle même pas de librairies et de bibliothèques (de toute façon, même si elles existaient, ils ne pourraient pas y aller). Et si vous prenez le temps de regarder les programmes et émissions proposés sur les chaînes TV et radio locales, vous comprendrez ma crainte …

 

Dans ce contexte, le système éducatif congolais se retrouve en grand danger avec la mesure pourtant nécessaire de fermeture des écoles face à la pandémie.

 

Comment alors continuer à dispenser les apprentissages ? Faut-il baisser les bras ? Non, je ne le crois pas (ceux qui me connaissent savent que c’est dans ces moments que j’aime dire : « tu as menti ! » ou « sans effet ! » .

 

Je suis de ceux et celles qui pensent fermement que c’est le moment de repenser en Afrique notre façon d’apprendre, d’enseigner, d’interagir, de gouverner, de soigner, de consommer et de nous entraider. C’est le moment aussi d’accélérer la mise à l’échelle d’initiatives qui ont prouvé leur efficacité.

 

C’est le moment par exemple de vous abonner à ce service de livraison à domicile disponible dans votre ville qui vous fournira les produits de nos producteurs locaux. Et pourquoi pas une confiture locale, un pot de miel de local ou une eau produite localement ?

 

Et si vous faisiez appel aux ingénieurs locaux pour réparer ou concevoir des machines mieux adaptées à nos réalités. À Kinshasa, par exemple, le Directeur Général de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) a lancé récemment un appel sur Twitter invitant les hôpitaux à leur apporter leurs machines en panne qui seraient alors réparées gratuitement par les ingénieurs de l’INPP sauf pour les pièces de rechange à remplacer. C’est leur contribution face à la pandémie. Bravo !

 

Des initiatives comme celle-là vont probablement se multiplier, mais pour que ce soit une réelle réussite, il faut qu’elles amènent toute la société congolaise (toutes les sociétés africaines) à se repenser profondément et durablement. Nous pouvons, nous devons maintenant faire les choses autrement !

 

Mais revenons à notre sujet. Je lisais dernièrement (avant que la pandémie ne se déclaré) le livre « One student at a time » (un élève à la fois) de Fernando Reimers. Dans ce livre, l’auteur a interrogé et rassemble les témoignages de plusieurs leaders dans le domaine de l’éducation. Je vous assure et je vous parle d’expérience, il est extrêmement difficile (et frustrant) de réformer un système éducatif. Fernando Reimers rapporte à juste titre ceci : « En voyant ce système, certains de ces leaders comprennent qu’aucune agence n’a le pouvoir formel de générer des changements et cela les amène à s’engager dans des efforts de leadership collectif pour produire une coopération et un alignement entre diverses organisations et divers secteurs. »

 

C’est là où nous en sommes ! Le Gouvernement congolais au travers de son Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique n’a pas les moyens de ses politiques, et aucune agence, aucun projet n’a le pouvoir formel de générer à lui tout seul des changements. Non !

 

Nous avons maintenant besoin d’un leadership collectif capable de produire de la coopération et un alignement entre diverses organisations et divers secteurs. C’est la seule façon de permettre à ce qu’un élève à la fois, un ménage à la fois, une province à la fois, nous assurions la continuité des services en ce temps de crise sanitaire et que nous continuions et renforcions le processus en période saine.

 

Quelle sera concrètement notre part ? Au niveau du Projet d’Education pour la Pertinence des Enseignements aux niveaux secondaire et universitaire (PEQPESU) dont je dirige l’un des volets, nous allons allouer des ressources pour la production de séquences didactiques pour les élèves et les enseignants qui seront diffusées à la télévision et à la radio (sur les chaînes nationales), ainsi que via Internet.

 

Dans la mesure du possible, nous aiderons les enseignants pour qu’ils continuent de se former à distance dans les centres de ressources disponibles à travers le pays (tout en respectant la distanciation sociale et les mesures d’hygiène) avec la numérisation des modules de formation.

 

Les séquences didactiques vont notamment s’inspirer de celles que l’ASBL Investing In People vient de produire dans le cadre de la 7e édition de la Semaine de la Science et des Technologies (qui se réinvente aussi ). La Directrice Scientifique, Dora Muanda, a ainsi réalisé une série de capsules vidéo pour permettre aux élèves avec leurs parents de continuer les apprentissages à la maison.

 

Ces capsules se basent sur les nouveaux programmes du domaine d’apprentissage des sciences produits par le Ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique avec le PEQPESU. La première capsule est publiée aujourd’hui et je vous la partage ici en avant-première (elle sera publiée sur Facebook @semainedelasciencerdc et Twitter @sciencerdc à partir de 15h00 aujourd’hui ). Cette série de capsules vidéos est destinée aux élèves en 7e année de l’Éducation de Base, soit 1ére secondaire, et à leurs parents et enseignants.

 

 

Si vous voulez vous aussi produire des capsules pour le Ministère de l’EPST et la Semaine de la Science et des Technologies, nous vous invitons à télécharger le programme officiel que vous souhaitez traiter sur le site du ministère àl’adresse https://www.eduquepsp.education/programme-scolaire/ et à nous contacter afin de vous inscrire et obtenir le protocole que nous avons élaboré à cet effet – www.semainedelasciencerdc.org.

 

On ne lâche rien et on se rappelle : un élève à la fois !

 

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