« On ne peut pas concevoir, imaginer, penser emmener notre pays à un niveau supérieur sans avoir des compétences solides dans les domaines des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (STIM). On ne peut pas non plus imaginer l’émergence de notre pays, sans l’implication des femmes… ».

Cette pensée a été au centre des discussions lors d’une conférence scientifique organisée le samedi 15 juin 2019 par la Faculté de polytechnique de l’UNIKIN, sur les perspectives de la transformation énergétique en RDC.

Animée par la Professeure Sandrine MUBENGA de l’Université de TOLEDO aux États Unis, avec l’appui financier du PEQPESU, cette conférence a connu la participation de quelques autorités gouvernementales, académiques et de nombreux étudiants intéressés par la question des énergies renouvelables en RDC.

Prenant la parole en premier, le Professeur BEYA, Vice-doyen de la Faculté de Polytechnique, a procédé à la présentation plus ou moins détaillée des différents départements et laboratoires d’expérimentation de sa Faculté, tout en soulignant la pertinence des interventions du PEQPESU dans le cadre de l’amélioration de la qualité des enseignements donnés.

S’appuyant sur des statistiques réelles, le Prof BEYA a déclaré que sur le plan des STIM, la RDC se situe parmi les pays qui produisent le moins d’ingénieurs par année. « Il nous revient donc de prendre conscience de cet état des choses en vue de travailler à l’émergence de notre pays », a-t-il confié.

La participation des femmes est remarquablement faible!

De son côté, Mme Raïssa MALU, Chef UTA/PEQPESU-EPSP, s’est dite satisfaite de participer à cette conférence donnée par la Professeure, Docteure et Ingénieure Sandrine MUBENGA, par le fait qu’elle lui fait penser au Savant national congolais, le Professeur Félix MALU WA KALENGA qui, en son temps, avait déjà cru en l’énergie solaire de la RD Congo et travaillé sur la transformation énergétique.

« Je suis ravie de constater que Sandrine M. travaille également à faire avancer ces recherches initiées par ceux qui nous ont précédé, pour qu’enfin notre pays puisse se bâtir sur ses ressources humaines qui sont les véritables richesses d’une nation », a-t-elle confié avant d’insister sur l’implication des femmes dans tous les secteurs de la vie du pays, car, a-t-elle poursuivi, « il est absolument inconcevable qu’une équipe puisse abandonner la meilleure moitié de ses membres, et espérer la victoire… »

La faible implication des femmes à chaque niveau de la faculté de polytechnique est plus qu’éloquente.

En effet, très peu d’étudiants sortent des facultés de polytechnique et des sciences, et notamment, très peu de femmes. D’après Mme Raïssa M., il est donc important de mettre en avant les actions des femmes qui se sont distinguées dans les domaines des STIM, à l’instar de Mme Sandrine M. En effet, des études ont démontré que plus les personnalités féminines sont mises en avant auprès des filles et des garçons, plus des stéréotypes négatifs tombent et il devient normal de retrouver les femmes dans ces domaines.

La transformation énergétique est bel et bien une réalité en RD Congo

Entrant dans le vif du sujet, la Prof. Sandrine MUBENGA, hôte de la conférence, a précisé que cette conférence s’est placée au niveau de la recherche et de la volonté de mettre toutes les compétences au service de la communauté en examinant les atouts et potentialités qu’offre la RDC, pour combattre le réchauffement climatique et préparer un monde meilleur pour les générations futures.

Elle a insisté sur le fait que la RDC regorge de nombreuses sources possibles d’énergie propre (hydroélectricité, géothermie, biomasse, éolienne, gaz méthane…); mais elles ne sont pas suffisamment (ou pas du tout) exploitées.

Après avoir présenté le cheminement de ses recherches aux EU, sur l’utilisation des énergies n’émettant pas de gaz à effet de serre, notamment par la conception d’une voiture hybride et d’une station de stockage d’hydrogène…, Mme Sandrine MUBENGA s’est dit optimiste quant à la mise en œuvre de ces technologies de transformation énergétique en RDC, en vue de l’utilisation des énergies propres.

Un débat houleux s’en suivi entre professeurs, chercheurs, étudiants et invités au sujet de toutes les possibilités qu’offre la RDC en matière d’énergie renouvelable; lequel a chuté sur la vite des différents laboratoires de la Faculté de Polytechnique.

Communication /PEQPESU